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lundi 10 février 2014

Les charpentes de nos anciens édifices sont établies d’après un système qui n’est plus en usage aujourd’hui

Pour faire fondre le plomb ou la soudure, l’emploi du bois sera rigoureusement interdit aux plombiers, qui ne devront employer que du charbon ou la flamme du gaz.Les charpentes de nos anciens édifices sont établies d’après un système qui n’est plus en usage aujourd’hui : dans les charpentes de combles anciennes, chaque chevron porte ferme ; aujourd’hui l’usage est d’établir des fermes de distance en distance, sur lesquelles on pose des pannes, et enfin les chevrons, la volige et le plomb, l’ardoise ou la tuile. Ces deux systèmes produisent des résultats très différents : le premier a l’avantage de charger également les murs dans toute leur longueur, et de pouvoir se poser sur des têtes de mur d’une très faible épaisseur ; le second reporte le poids du comble sur certains points au droit des fermes, et, à cause de la triple épaisseur de l’arbalétrier, des pannes et des chevrons, demande, pour être convenablement assis, des points d’appui larges. Il est donc nécessaire de conserver l’ancien système des charpentes de comble dans les vieux édifices élevés pour les recevoir, et de les réparer dans la même forme, le système actuel ne pouvant y être appliqué le plus souvent sans qu’il n’en résulte des inconvénients. L’architecte, toutefois, remarquera que, dans les anciens combles encore conservés, il se manifeste quelquefois, par suite d’un défaut de construction primitif, un mouvement de déversement, qui, en détruisant les assemblages, a toujours pour résultat de pousser les pignons des faces en dehors. Dans ce cas, en moisant les poinçons des fermes par une suite de croix de Saint-André qui les relient entre eux, on peut arrêter ce mouvement dangereux. Trop souvent aussi, par suite de modifications ou de réparations mal entendues, les anciennes charpentes poussent les murs des nefs en dehors. L’architecte devra s’empresser de proposer un remède efficace à ce mal ; il devra s’assurer que les charpentes ne posent pas sur les voûtes, et, lorsque ces dernières dépassent, comme il arrive souvent dans des monuments du XIIe siècle, le niveau des corniches, il devra proposer l’emploi de moyens destinés à remplacer le tirage des entraits, qui, dans ce cas, ne peuvent exister. : Park and Suites propriétaires L’architecte et ses agents veilleront à ce que les matériaux provenant de démolitions soient immédiatement descendus sur les chantiers désignés ; qu’ils ne soient jamais déposés, même temporairement, sur des voûtes, des dallages et des couvertures ; que la descente de ces matériaux soit faite avec soin, au moyen d’équipages suffisants, et de manière à éviter toute espèce d’accident.L’architecte et ses agents auront le soin de s’assurer que les entrepreneurs chargés de travaux sont munis, chacun en ce qui le concerne, de tous les engins reconnus nécessaires ; que ces engins sont en bon état et bien établis.Les dépôts de matériaux, tels que bois de charpente, pierres, moellons, etc., devront toujours être isolés des monuments, de manière à ce que le voisinage de ces dépôts ne puisse être une cause de dégradation pour les édifices. Lorsque des travaux seront exécutés à proximité de sculptures, statues, bas-reliefs, l’architecte et ses agents devront indiquer aux entrepreneurs toutes les mesures de précaution nécessaires pour couvrir et protéger ces objets pendant la durée du travail. L’architecte prendra toutes les mesures convenables pour que, pendant la durée des réparations, les vieilles maçonneries intérieures, et les voûtes particulièrement, soient, autant que possible, préservées de la pluie.Si j'étais parvenu à faire dire aux figures de Villard de Honnecourt tout ce qu'elles signifient, ce chapitre serait de beaucoup le plus intéressant ; on y trouverait, réduite à ses principes, la science qui a présidé à la construction des édifices gothiques les plus grandioses. Je n'ai réussi qu'à en saisir quelques traits ; mais comme ce qui est resté inintelligible pour moi, sera certainement compris par d'autres, afin que les précieuses indications de l'album sur cette matière reçoivent le plus tôt possible les explications qu'elles comportent, je les reproduirai dans leur entier, texte et dessins.Il n'est pas inutile de rappeler pour la plus grande intelligence de ce qui va suivre, que la difficulté de toute construction en pierre réside dans les voûtes ; que les voûtes gothiques étant fractionnées en une infinité de plans appuyés les uns sur les autres, n'ont de capital dans leur économie que les membrures sur lesquelles est leur premier appui ; qu'ainsi toute la difficulté de construction de ces voûtes est réduite à celle de la construction des membrures, simples arcs de pierre, formés de pièces isolées qui s'appliquaient l'une contre l'autre sans enchaînement. J'ajoute encore que les courbes de ces membrures, étant toutes des segments de cercle, ne peuvent donner lieu à aucun problème dont on ne sorte par la connaissance du rayon, toujours si facile à obtenir. : Park and Suites proprietaire L’architecte mettra tous ses soins à ce que l’entretien des couvertures ne soit jamais négligé ; il ne changera jamais la nature des matériaux d’une couverture sans une autorisation spéciale.L’architecte observera que, dans les couvertures de plomb anciennes, et lorsque les pentes des combles sont fortes, les tables de plomb sont sujettes, qu’elles soient posées en long ou en large, à arracher leurs attaches, par suite de leur poids, qui tend à les faire descendre. Lorsqu’il y aura lieu de réparer ces sortes de couvertures, il faudra donc employer, pour attacher les lames de plomb à la volige, des moyens assez efficaces pour éviter ces déchirements : retourner le bord supérieur des tables de plomb de manière à leur faire faire agrafe sur la volige, et les clouer à l’intérieur, c’est empêcher toute espèce de glissement. Lorsque l’architecte devra réparer ou remanier des couvertures de plomb, il s’assurera, avant de déposer les vieux plombs, qu’il n’existe aucune gravure ou peinture, aucun dessin, sur les tables ; s’il s’en trouvait, il aurait le soin de faire calquer avec soin toutes ces traces, et d’en référer à l’administration avant d’entreprendre le remplacement des tables. Faute d’avoir pris cette précaution, bien des dessins curieux gravés sur d’anciens combles ont été perdus. Il en sera de même pour les faîtages, crêtes, ornements de flèches, de poinçons, etc., et pour toute plomberie ouvrée. Autant que possible, on devra s’appliquer à conserver tels quels ces ornements de couverture ; mais, lorsque des réparations urgentes devront nécessiter leur dépose, elle sera faite avec assez de soin pour que ces objets puissent être replacés et ressoudés ; lorsqu’il faudra remplacer ces ornements eux-mêmes par suite de leur état de dégradation, les ornements nouveaux devront être faits par les mêmes procédés, avec des matières semblables aux anciennes, et sur des estampages, moules et modèles pris sur les originaux déposés.Couvertures d’ardoises L’architecte, lorsqu’il aura à remanier ou remplacer des couvertures en ardoises devra faire en sorte de substituer aux vieilles ardoises brisées des ardoises de même épaisseur et de même dimension que les anciennes. Il observera que, sur les vieux combles, les premiers couvreurs ont souvent tracé des compartiments formant des dessins, tels que losanges, chevrons, méandres, etc., en disposant sur la volige des ardoises de diverses nuances ou de reflets différents.

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